Le Yoga rassemble et libère. Ce yoga est celui de la non-dualité, il nous a été transmis par Jean Klein, dans la continuité des Maîtres et des disciples. Il a pour origine la sagesse des humains qui ont observé et expérimenté la Nature dans toutes ses dimensions. Il remonte à la nuit des temps, il est présent, nous l’expérimentons.
Le corps est un élément de la nature. Chaque cellule contient toute la nature, dans toutes ses dimensions : l’éther, l’eau, la terre, l’air, le feu. Les cinq éléments sont à la fois des symboles et des constituants de la réalité.
La conscience est dans l’ordre de l’éther. Éther doit être entendu dans le versant du vide, de l’espace qui aspire. Cet espace est aussi énergie. Le vide se confond avec la densité et l’énergie, peut-être ce que les physiciens entrevoient sous l’appellation de matière noire. La densité est sous nos pieds quand on est debout, sous notre bassin quand on est assis, sous les points d’appuis quand on est allongé. La densité des points d’appuis invite à connaitre la pression du centre de la planète, proche et indéfinie. La planète qui nous porte, que l’on touche, possède des énergies inouïes, sous nos mains, sous nos pieds. Le corps est un prolongement de ces énergies.
Notre yoga expérimente la continuité, de la matière, des énergies, des perceptions (l’intelligence), des actions (le mental), et de la joie.
Ce yoga expérimente le silence, un silence plein, fondamental, habité.
Dans cette séance, toutes les perceptions sont appelées. L’alternance entre un concept, une couleur, une forme, un mot, et ce que le corps expérimente, ce que les perceptions découvrent, avant la mémoire. Les perceptions sont neuves.
Prenez le temps d’expérimenter, refaites une autre fois, les yeux fermés, en écoutant, une autre fois par vous-même, sans support, avec Vos Perceptions et les conceptions qui en découlent.
Jean Klein enseignait que « Percepts et concepts ne peuvent cohabiter, ils se succèdent. Il y a perception ou conception, jamais en même temps. » La Taittiriya Upanishad (traduit sous le titre « Les lianes de la conscience ») explique clairement où se trouvent les « cinq gaines ». Il s’agit des composantes de la vie : matière inerte, énergie, perception, action, joie. La perception appartient à l’intelligence, l’action appartient au mental. La conscience est continue.
Les sciences modernes ont remarqué que le temps neuronal est lent (explication dans mon site). Bien des choses doivent se passer entre les neurones avant qu’une pensée se forme. Il y a perception, puis interprétation, (correspond à un tri des percepts), puis compréhension ou action. L’action demande une organisation du corps, des équilibres, des muscles, de la circulation… On commence à pouvoir voir et mesurer ces cheminements des neurones, du câblage et des connexions. Ce système chez les humains est lent. Une mouche en forme a toujours le temps de s’échapper. Le scientifique, le plus souvent est prisonnier de sa subjectivité. Son système neuronal est lent, il n’en n’a pas la conscience. Freud a nommé inconscient la lenteur neuronale. Le yoga explore l’apparente lenteur en conscience.